Sobriété énergétique : la mobilisation des collaborateurs, un levier efficace

Afin de lutter contre les défis liés au changement climatique, le gouvernement français a dévoilé son plan de sobriété énergétique le 6 octobre dernier.  Son objectif ? Une réduction de 10 % de la consommation d’énergie d’ici à 2024 et de 40% d’ici à 2050 (par rapport à 2019). Il concerne l’ensemble de la société : État, entreprises, collectivités et citoyens. Et en sensibilisant ces derniers, les résultats peuvent être très rapides et concrets ! Selon l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID), la sensibilisation des occupants aux bonnes pratiques permettrait d’atteindre un objectif de 10 % à 20 % de consommation en moins. 

Présenté par neuf des ministres du gouvernement, le plan de sobriété énergétique compte 30 mesures, non obligatoires mais fortement recommandées, à destination des consommateurs, des fonctionnaires et des entreprises. Parmi ces mesures, 15 sont à destination des entreprises. On y retrouve des recommandations comme :

• éteindre l’éclairage intérieur des bâtiments dès l’inoccupation
• réduire l’éclairage extérieur et l’éteindre au plus tard à 1 h 
• regrouper les déplacements et supprimer ceux inutiles.

Chacune de ces entreprises peut s’engager à titre volontaire sur une ou plusieurs mesures, via la plateforme “Les entreprises s’engagent” initiée par Emmanuel Macron en 2018. A ce jour 65 000 entreprises, 101 clubs départementaux et 300 personnes sont mobilisés pour faire vivre le mouvement quotidiennement partout en France ! 

Outre ces 15 mesures, les entreprises sont également soumises à des obligations. Le décret éco-énergie tertiaire a imposé aux propriétaires ou locataires de communiquer avant le 30 septembre 2022 leurs consommations d’énergie pour l’année précédente. Son objectif ? Atteindre une baisse de 60% de la consommation d’énergie dans tous les ensembles de bâtiments tertiaires de plus de 1000m² cumulés d’ici à 2050 avec un premier objectif de moins 40 % en 2030.

Pour relever ce défi, les collaborateurs / occupants ont un rôle central à jouer. En les sensibilisant, vous sensibilisez des individus autant dans leur vie professionnelle que personnelle. Un éco-geste au bureau a autant de valeur qu’un éco-geste à la maison !

Afin de rendre la transition énergétique désirable à leurs yeux, donnez leur la possibilité de s’exprimer pour recueillir leurs attentes, comprendre leurs perceptions des enjeux, faire émerger leurs idées, identifier les profils ambassadeurs. Puis, définissez un objectif commun propre à l’entreprise / bâtiment mesurable et atteignable. Le vrai plus ? C’est un sujet collectif, autour duquel vous pouvez fédérer ! Vous pouvez “gamifier” le sujet en organisant des challenges collectifs (avec rétribution si les objectifs sont atteints) pour les aider à s’approprier les différents éco-gestes et à rendre le passage à l’action plus facile.

N’hésitez pas également à valoriser les points positifs de la sobriété énergétique comme le développement des mobilités douces, l’optimisation des déplacements professionnels et plus globalement les réels impacts environnementaux sur la crise climatique et sur l’utilisation des ressources. 

A l’heure où la sobriété énergétique devient la norme, chaque individu se doit d’être acteur. Les objectifs ne seront atteints que si chacun participe au processus. Pour inviter vos équipes à consommer moins d’énergie, les éco-gestes sont nombreux ! Vous pouvez par exemple : 

• établir des bonnes pratiques pour éteindre les équipements non utilisés en fin d’utilisation journalière ou le week-end ; 
• instaurer plus de sobriété dans vos usages numériques. Les équipements informatiques de la partie bureaux d’une entreprise représentent 21% de sa consommation d’électricité et 75% des consommations du matériel informatique ont lieu en période d’inactivité ; 
• mettre en place du télétravail, lorsque c’est possible, pour permettre de contribuer à la réduction des consommations de carburant ou de chauffage ; 
• inciter les salariés à réduire l’impact environnemental de leur déplacement via le forfait mobilité durable en incitant au covoiturage, aux mobilités actives ou aux transports en commun.

Connaissez-vous la théorie du nudge ? Traduite par “coup de pouce” en français, son but est d’inciter les individus à agir sans jamais chercher à les contraindre. Cette technique d’incitation douce serait donc un outil idéal pour aller vers plus de sobriété énergétique ! 

Voici quelques exemples de nudges à mettre en place au sein de votre organisation : 

– inciter à prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur en notant sur les marches les calories perdues ;

– afficher en temps réel, dans un espace commun, la consommation d’électricité de l’immeuble avec une jauge colorée ; 

– installer des multiprises avec des boutons interrupteurs pour éteindre tous les appareils. Ne pas oublier d’y ajouter une petite note pour inciter à éteindre et à débrancher les équipements numériques en partant ; 

– envoyer un message automatique à une personne dont le stockage d’emails sur le cloud dépasse un certain seuil puis l’inviter à faire le tri dans sa boîte mail (en triant par poids des messages et des pièces jointes pour supprimer rapidement les emails les plus lourds). Faire de même avec le stockage de fichier dans le cloud.

Répondre à une préoccupation croissante, assurer notre indépendance énergétique, atteindre la neutralité carbone pour atténuer la crise climatique… Vous l’avez compris, ces enjeux prouvent encore une fois que la sobriété énergétique est une nécessité bien plus qu’un choix. Et pour faire connaître, accepter et mettre en place les nouvelles pratiques, l’adhésion des collaborateurs / occupants est indispensable.

Vous souhaitez impulser une démarche autour de la sobriété énergétique en la rendant ludique et accessible ? Découvrez notre éco-challenge spécial sobriété énergétique et accompagnez vos collaborateurs / occupants dans l’évolution de leurs pratiques !