L’impact des écogestes au quotidien dans la transition écologique
Le saviez-vous ? A l’horizon 2050, notre économie devra s’astreindre à une décarbonation de 80 % selon L’Accord de Paris (traité sur les changements climatiques signé par 195 pays en 2015). Dans huit ans, d’ici 2030, cette décarbonation devra être de l’ordre de 55 % selon le Fit for 55 (plan de 2021 de la Commission Européenne visant à réduire les émissions moyennes de GES). Pour transformer notre modèle rapidement et éviter un réchauffement climatique au-delà de 2 C°, le défi est immense ! Alors que pouvons-nous faire ? Chez Little Big Impact, nous sommes convaincus que pour parvenir à une vraie transition écologique, il faut compter sur la transformation des services publics, des entreprises mais également sur celle des pratiques individuelles.
La transition écologique : halte au “techno-solutionnisme”
Pour parvenir à une transition écologique dans les années à venir, on est tenté de penser que seule la technologie peut nous sauver. Mais de nombreux scientifiques s’accordent à dire que le “techno-solutionnisme” a ses limites. « La technologie ne résoudra pas le changement climatique parce qu’elle ne peut pas être déployée à l’échelle suffisante dans les temps » a rappelé Julian Allwood, chercheur en ingénierie à l’université de Cambridge. « Pour réussir notre transition écologique, il faudrait abandonner un certain nombre de croyances. […] Il s’agirait donc d’abord de réparer le monde plutôt que de le changer, d’agir à la source et de faire preuve de sobriété dans les solutions recherchées » explique l’ingénieur Philippe Bihouix. Face à ce choix risqué et peu efficace, le constat des savants est sans appel : la transformation se veut systémique. Elle ne se place pas seulement du côté des organisations. L’individu a son rôle à jouer, et cela passe d’abord par la mise en place d’écogestes au quotidien mais également par une démarche d’ISR (Investissements Socialement Responsables).
L’urgence climatique : un combat à mener sur tous les fronts !
On aurait tort d’opposer la transformation des organisations et celle des individus. Un individu reste le même tant dans son cadre personnel que professionnel. Pour réussir cette transition écologique, les consciences et les pratiques individuelles doivent donc évoluer. Et l’opinion des Français face à l’urgence climatique le prouve. Selon une étude menée par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie auprès des Français), « 69 % des personnes interrogées pensent que la transformation passera par une modification importante de notre mode de vie. » Une modification qui ne s’engagera que par l’application de gestes ayant un impact réel et mesurable !
En effet, tout le monde est capable de réaliser des écogestes au quotidien (boire dans une gourde, consommer local, faire du vélo, trier ses déchets, etc.) mais aussi de changer de comportement de manière plus ambitieuse (diminuer sa consommation de viande, ne plus prendre l’avion, covoiturer, etc.). Selon la publication du cabinet de conseil Carbone 4, « la combinaison d’une posture réaliste en termes d’écogestes (environ -10%) et d’investissements au niveau individuel (environ -10%), induirait une baisse d’environ -20% de l’empreinte carbone personnelle, soit le quart des efforts nécessaires pour parvenir à l’objectif 2°C. » La part restante de la baisse des émissions de gaz à effet de serre relèverait donc d’investissements et de règles collectives qui sont du ressort de l’État et des organisations.
Les écogestes : un impact à la maison et au bureau
Le développement d’une conscience et de nouvelles pratiques écologiques chez soi ont un impact direct dans les entreprises. D’autant que certaines de nos pratiques personnelles ont une influence sur le bilan carbone des entreprises. Le GHG Protocol, qui encadre la mesure et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, mesure ces émissions en trois scopes. Aujourd’hui, les entreprises de plus de 500 salariés doivent réaliser un bilan de leurs émissions de GES tous les 4 ans limité aux scopes 1 et 2 (émissions directes et liées à l’énergie). Dans le scope 3, qui devrait être obligatoire prochainement, sont calculées les émissions indirectes comme les déplacements professionnels, les trajets domicile-travail, la gestion des déchets, etc. Autant dire « tout le reste » ! D’où l’importance, pour l’individu, en tant que salarié ou non, d’interpréter le moindre écogeste comme important et, enfin, de passer à l’action dès maintenant ! Le rapport du GIEC, et son dernier volet paru le 4 avril 2022, explique d’ailleurs que seules des mesures rapides et immédiates et ambitieuses pourront permettre de contenir l’augmentation de la température globale sous les 2 degrés.
Sensibiliser et accompagner ses collaborateurs aux écogestes
Une majorité des Français a conscience de l’importance de changer ses comportements. La transition écologique est d’ailleurs devenue une des premières causes de préoccupation (avec la santé publique et l’emploi – source Ademe) mais encore une minorité passe à l’action. C’est ce qu’on appelle le « Green Gap » ou le « Fais ce que je dis pour la planète mais pas ce que je fais », comme le traduit Adeline Ochs, enseignante-chercheuse à Audencia. Face à ce fossé entre les utopies écologiques et les pratiques, il est plus que nécessaire pour les entreprises, de sensibiliser leurs collaborateurs et d’encourager le passage à l’action !
N’attendons donc pas que tout le monde soit convaincu pour agir. Seule une minorité hyper investie peut suffire à faire bouger les lignes ! Malcolm Gladwell dans Le point de bascule : Comment faire une grande différence avec de très petites choses l’explique très bien : « Les épidémies sociales fonctionnent exactement comme les épidémies de maladies. Elles sont déclenchées par les actions d’une poignée de gens qui se distinguent nettement de la masse par leur sociabilité, leur énergie, leurs connaissances ou leur influence. » Un point dans un système social ou un petit geste peut donc engendrer des changements rapides et radicaux.
Aujourd’hui des moyens existent pour accélérer le changement. Par exemple, chez Little Big Impact, nous avons développé un éco-challenge : un atelier destiné à accélérer le développement des pratiques écoresponsables de vos collaborateurs. Le but : les sensibiliser, via une expérience ludique et motivante, pour les encourager à passer à l’action de manière simple et concrète !
Si vous voulez aller plus loin, découvrez notre éco-challenge ou contactez-nous !